DOSSIER D'ÉQUITÉ SALARIALE EN COUR SUPRÊME : LE GOUVERNEMENT COUILLARD S'ACHARNE

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) est outré de la décision du gouvernement Couillard d’en appeler de la décision rendue en octobre dernier dans le dossier de l’équité salariale. La Cour d’appel du Québec avait alors confirmé la victoire juridique obtenue en 2014 par les travailleuses du Québec et ainsi maintenu la décision de la cour de première instance. Dans son jugement, la Cour d’appel confirmait notamment que l’absence de rétroactivité pour les évaluations périodiques du maintien de l’équité salariale apparaît comme une source de discrimination fondée sur le sexe.

« Cette décision du gouvernement de Philippe Couillard d’en appeler devant la Cour suprême est invraisemblable. Les femmes du Québec n’ont pas à faire les frais de l’entêtement de ce gouvernement qui refuse de respecter les jugements précédents. La décision de la Cour d’appel, à la fois juste et équitable, établissait clairement qu’il y avait eu discrimination fondée sur le sexe. Pourquoi Phillipe Couillard refuse-t-il toujours de le reconnaître? » questionne Maryse Rousseau, vice-présidente du SFPQ.

Si la Cour suprême accepte d’entendre la cause, le SFPQ, avec ses partenaires syndicaux, prendra les moyens pour que justice soit faite. « Il s’agit toujours d’une injustice qui mérite d’être corrigée. Il n’y a aucune raison justifiant une telle discrimination salariale entre une femme et un homme occupant un travail équivalent. Si la Cour suprême entend la cause, nous ferons valoir à nouveau toute la force de nos arguments et mettrons un terme à l’acharnement juridique du gouvernement », conclut madame Rousseau.